Tony Estanguet a savamment gardé le secret jusqu’à quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris. Alors qu’il avait décidé de confier cet insigne honneur à Marie-José Pèrec et Teddy Riner, l’ancien kayakiste ne les a prévenus que le matin du grand jour.
La Guadeloupéenne, qui n’avait pas caché, les semaines précédentes, son désir d’être retenue, apparaissait comme la grandissime favorite. Le coup de téléphone passé par le grand patron des Jeux n’en demeure pas moins un moment inoubliable pour la triple championne olympique. Au point de fondre en larmes et d’en oublier un point essentiel.
« J’étais tellement en pleurs que je n’ai pas eu le réflexe de lui demander qui serait l’homme avec moi », a-t-elle ainsi raconté dans un échange avec les lecteurs de L’Equipe. Un oubli qui l’a laissé dans l’erreur jusqu’à quelques minutes du moment fatidique puisqu’elle était convaincue que Zinedine Zidane serait l’heureux élu.
Tony Estanguet a gardé l’effet de surprise
« Teddy Riner était sur la Seine, moi j’étais en tribune avec le président Macron et je me disais que Zidane allait donc être à la fois au début et à la fin de la cérémonie », a-t-elle raconté, expliquant avoir de son côté assuré auprès de tout le monde qu’elle n’avait pas été retenue. Le secret a été levé seulement à quelques instants de l’arrivée de la flamme près des Tuileries où Amélie Mauresmo a lancé le relais de 18 légendes du sport français.
Marie José Pérec attendait toujours Zinedine Zidane. « Je me suis dit: ‘Mais il est où ?‘ Les autres me disaient ‘Alors c’est toi, Marie-Jo !’ Mais je n’avais toujours pas le droit de le dire. Un cauchemar ! », s’est-elle encore souvenue, ajoutant que Teddy Riner, qui avait défilé sur un bateau avec la délégation française, était finalement arrivé. Les deux Guadeloupéens ont alors pu enfin tomber dans les bras l’un de l’autre. Le couple tant attendu était enfin formé.