Semaine après semaine, le RC Vannes bataille en queue de peloton pour sa survie. Depuis le coup d’envoi de cette saison en Top 14, la première du club morbihannais dans l’élite, le RCV a quitté une seule fois sa place de lanterne rouge. Alors que beaucoup promettaient l’enfer aux Bleu et Blanc, force est de constater que la formation bretonne n’a pas dit son dernier mot. À quatre rencontres de la fin du championnat, Vannes peut encore sauver sa peau, ce qui constituerait un véritable exploit. Si le RCV est actuellement dernier, il n’a qu’un point de retard sur l’USA Perpignan et le Stade Français. En clair, tout est encore possible surtout si les Catalans et les Franciliens enchaînent les mauvais résultats en parallèle.
Un peu plus d’une semaine après l’exploit réalisé à La Rabine contre le RC Toulon (29-19), le RCV s’apprête à affronter le Stade Rochelais, toujours dans son antre. Après une longue période de détresse, marquée par huit défaites et un nul lors de neuf matchs de suite toutes compétitions confondues, voilà que les Maritimes surfent sur une série de deux victoires de rang, contre Bayonne et Bordeaux Bègles. La méfiance est donc de mise pour les Bretons.
« Le mental, il est très bien, assure Jean-Noël Spitzer, le manager à L’Équipe. On est dans la meilleure situation qu’on pouvait espérer en début de saison. Je pense que très objectivement, c’était difficile d’imaginer mieux. On n’est pas idiot non plus. Il y a une certaine forme de pression, mais une pression positive. On est quasiment dans la situation de l’an dernier avec un mois de mai décisif. C’est un peu nos play-offs. »
Un match différent que contre Toulon
Encore plus qu’il y a une poignée de jours, le boss du RC Vannes s’attend à un match très, très difficile contre la bande à Ronan O’Gara. Jean-Noël Spitzer le sait, il ne sera pas simple de retenir l’euphorie née du succès contre Toulon, mais il a tenu à prévenir ses hommes. « Ce ne sera pas pareil, alerte Spitzer. Le match, le scénario, le plan de jeu de La Rochelle, rien ne sera pareil… Toulon a certainement été surpris par ce qu’on pouvait mettre sur le terrain, il n’y aura pas cette surprise avec La Rochelle. […] Il faut un instinct animal samedi. La Rochelle débarque, à trois ou quatre joueurs près, avec l’équipe qui était championne d’Europe. Rien qu’en disant ça, ça te remet à ta place. »
Les supporters du RCV n’ont pas oublié non plus que leur équipe l’avait emporté au match aller (14-23). « Si La Rochelle parle de revanche, c’est flatteur pour nous, estime le manager toujours à L’Équipe. J’aimerais qu’un jour ça devienne un derby mais il va nous falloir prouver encore et encore beaucoup de choses pendant de longues années avant qu’on ait la prétention que ce soit un derby. De toute façon, contre La Rochelle, il faudra être meilleur car je pense que la Rochelle sera supérieure à Toulon et très nettement. »