Boisson, l’inimaginable comparaison

Tennis – Roland-Garros (F) : Wilander voit du Alcaraz en Boisson
Comme beaucoup d'observateurs, Mats Wilander a été subjugué lundi par la performance de Loïs Boisson, première Française qualifiée pour les quarts de finale à Roland-Garros depuis 2017. L'ancien numéro 1 mondial a eu l'impression de voir en la jeune pépite tricolore de 22 ans une joueuse du Top 20.

Tout le monde est fou de Loïs Boisson, cette jeune joueuse française de 22 ans complètement inconnue de la plupart des passionnés de tennis avant le début de ce Roland-Garros mais pourtant peut-être en passe d’écrire l’une des plus belles pages du tournoi parisien. Alors évidemment, la Dijonnaise de 22 ans peut désormais compter sur de nombreux fans pour tenter de se hisser plus loin encore que ces quarts de finale qu’aucune de nos représentantes n’avait atteints depuis 2017 avant que la 361e mondiale à qui la FFT a eu la très bonne idée de proposer une invitation ne crée cette sensation vertigineuse face à la numéro 3 mondiale Jessica Pegula. Yannick Noah, qui a vibré comme rarement pendant toute la fin de la rencontre lundi, fait partie des nouveaux et nombreux afficionados de Boisson.

Mats Wilander est également de ceux-là. Face à Pegula, l’ancien numéro 1 mondial, interrogé dans L’Equipe, a même eu l’impression de voir évoluer une « Top 20 disposant du jeu parfait pour la terre battue ». L’ancien vainqueur du tournoi est certain que la Bourguignonne est promise à un magnifique avenir, en particulier sur cette terre battue où elle semble pouvoir signer beaucoup d’exploits encore si les petits cochons ne la mangent pas.

Wilander et « Ce “bang !” qui rappelle un peu Sinner ou Alcaraz »

« Une joueuse qui sera capable de réaliser de plutôt bonnes choses sur d’autres surfaces mais qui sera vraiment très, très dangereuse à chaque fois sur terre », estime la légende suédoise, avant tout impressionné comme beaucoup par le coup droit fulgurant de Boisson qui n’est pas sans rappeler le fameux lasso de Rafael Nadal.

« Il monte haut avec beaucoup d’effet (…) et de modernité (…) Elle a un bras qui va naturellement très vite. Par moments, son coup droit et son service produisent un très gros son. On obtient parfois ce “bang !” qui rappelle un peu Sinner ou Alcaraz. » Wilander a également été bluffé par la capacité de la révélation française de ce Roland-Garros 2025 à montrer un aplomb assez incroyable dans les moments les plus importants. « J’en veux pour preuve sa balle de match. La manière dont elle a donné l’impression de s’être rendu ce dernier point aussi facile, alors que son bras était supposé être dur comme du bois à cet instant, à cause de la tension et de la portée de l’événement qu’elle était en train de parachever, devant 15 000 personnes, face à la numéro 3 mondiale, ça m’a scié. » Il n’est pas le seul. Et cela ne fait probablement que commencer.

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