Les années se suivent et se ressemblent pour Amandine Buchard. Sacrée championne d’Europe à Montpellier en fin d’année passée, la native de Noisy-le-Sec doit à nouveau se contenter de la médaille de bronze aux championnats du monde dans la catégorie des moins de 52kg. Oubliée la défaite rageante contre l’Italienne Odette Giuffrida en demi-finales, la Tricolore a su se remobiliser avant d’affronter la Hongroise Reka Pupp lors du combat pour la médaille de bronze.
Prenant très vite l’ascendant, Amandine Buchard a essayé de déstabiliser son adversaire dès la première minute du combat mais sans parvenir à faire tomber la Hongroise, qui a été pénalisée dans la foulée pour non-combativité. A l’approche de la moitié du temps réglementaire, la sociétaire de la section judo du Paris Saint-Germain a su poursuivre son attaque en bordure du tatami pour faire pivoter Reka Pupp sur le dos mais pas suffisamment franchement pour obtenir un ippon.
Buchard a eu le dernier mot
Toutefois, l’arbitre a accordé un waza-ari à la Tricolore, qui a converti l’ascendant pris dans le combat au niveau du tableau d’affichage. La tension a commencé à monter quand Amandine Buchard a reçu une première pénalité pour avoir trop tardé à attaquer après avoir attrapé le judogi de son adversaire. Lançant toutes ses forces dans la bataille, la Hongroise a mis la pression sur la Française, qui a commencé à refuser le combat. En conséquence, une deuxième pénalité est tombée à l’entame des dix dernières secondes. Reka Pupp a continué à presser son adversaire mais Amandine Buchard n’a pas craqué.
Pour la cinquième fois de sa carrière après 2014 chez les -48kg puis 2018, 2022 et 2023 en -52kg la Francilienne monte sur la troisième marche du podium aux championnats du monde. Elle débloque ainsi le compteur de l’équipe de France à Abu Dhabi, quittant le tatami avec les larmes qui commençaient à poindre. Un résultat qui restera un bon point de départ pour arriver à Paris 2024 avec le maximum de confiance.