Le MotoGP va-t-il conserver ses cinq constructeurs au-delà de 2026 ? Alors qu’une nouvelle réglementation technique entrera alors en vigueur, avec notamment des moteurs à la cylindrée réduite, l’avenir de l’engagement de KTM est loin d’être certains. Au cours des derniers mois, la marque autrichienne a traversé une sérieuse crise financière qui a remis en cause son existence même. Toutefois, grâce à un investissement massif de la part de son actionnaire indien Bajaj Auto, la firme de Mattighofen a pu sortir la tête de l’eau mais n’est pas pleinement sortie de l’ornière.
Ce qui maintient le flou sur son engagement en Grand Prix au-delà de la saison prochaine et de la fin de son contrat avec Dorna Sports, le promoteur du MotoGP. A l’occasion d’un entretien accordé au quotidien autrichien Salzburger Nachtrichten, le nouveau patron de KTM Gottfried Neumeister a évoqué le sujet sans évoquer un enthousiasme démesuré. « Si nous pouvons nous le permettre, mais c’est une chose que nous devrons évaluer », a-t-il affirmé avant d’ajouter que la marque autrichienne fera le nécessaire pour honorer les engagements pris, dont celui avec le MotoGP.
KTM compte sur Liberty Media
« Je ne peux pas parler des catégories et championnats pour toutes les marques mais qu’une chose soit claire : nous resterons impliqués dans les sports mécaniques », a-t-il alors confié. Mais Gottfried Neumeister, qui se dit « grand fan du MotoGP » à titre personnel, attend de voir les plans du futur promoteur du championnat. En effet, le groupe américain Liberty Media doit prochainement prendre le contrôle de Dorna Sports après s’être emparé de la Formule 1 en 2017.
« Je crois que beaucoup de choses vont changer avec l’arrivée de Liberty Media comme nouveau promoteur », a lancé le patron de KTM qui compte sur la société américaine pour développer le championnat de l’autre côté de l’Océan Atlantique, avec les États-Unis qui sont le « principal marché » de la marque basée à Mattighofen. « Je ne prendrai pas à la légère la décision d’un retrait du MotoGP, il faudra l’étudier avec attention », a confié Gottfried Neumeister, qui attend d’en savoir plus sur les intentions de Liberty Media, notamment concernant un éventuel plafond budgétaire permettant de limiter les investissements à l’avenir.
