Joao Fonseca, la pépite brésilienne débarque à Roland-Garros

Joao Fonseca
Grand espoir du tennis mondial, Joao Fonseca a remporté mardi son 1er match à Roland-Garros. La rencontre entre le Brésilien et Hubert Hurkacz, sur le court n°7, a provoqué une vraie cohue, même si le duel a tourné court.

C’était l’un des derniers matches du 1er tour à se lancer. Et l’un des plus attendus, aussi. Il opposait la pépite brésilienne Joao Fonseca, 65e mondial à seulement 18 ans, à la tête de série n°30 du tournoi, Hubert Hurkacz.

Disons-le tout de suite, s’il y avait un bon petit nombre de fans polonais, la majeure partie des spectateurs ne faisait pas le déplacement pour voir le géant de Wroclaw, accessoirement connu pour être l’homme qui a mis fin à la carrière de Roger Federer. Non, si une véritable cohue a envahi le court n°7, c’était bien pour voir le nouveau petit prodige du tennis.

« Cela fait toujours plaisir de jouer devant le public brésilien, a confié Fonseca après la rencontre. Je dirais que 80 % du public était brésilien, donc j’ai pu profiter de chaque instant, notamment pour mon premier match ici, à Roland‑Garros. J’ai vraiment beaucoup apprécié. C’était un rêve, devenu réalité, d’être ici. »

Le gamin de Rio n’est pas surpris de l’engouement qu’il suscite, lui qui provoque une folie quand il joue dans son pays, et qui traverse les frontières. « A Paris, il y a beaucoup de Brésiliens qui vivent ici, et qui viennent, par tradition, à cause de Guga, explique celui qui se présente en digne héritier de l’iconique Gustavo Kuerten. J’ai vu qu’il y avait vraiment une longue queue, en allant sur le court, et que les gens regardaient le match depuis le Chatrier et le Lenglen. »

C’est véridique. Il y avait une file d’attente de plusieurs dizaines de mètres devant le court 7, et la bagarre pour les places avaient commencé dès le match d’avant, celui d’Andrey Rublev. Certains Brésiliens occupaient même le terrain depuis 11 heures du matin, et le match de Beatriz Haddad Maia, très acclamée aussi. La FFT a aussi dû trier les journalistes, aussi, en privilégiant les médias brésiliens et polonais. Clairement, ce Hurkacz-Fonseca aurait valu un plus grand court, comme le n°14 (à place de Djere-De Minaur par exemple) ou le Simonne-Mathieu (désolé Daniill Medvedev).

Et le match, alors ? Il s’est déroulé dans une atmosphère moins électrique que le sulfureux Mensik-Müller joué un peu plus tôt sur le 14. Pour qu’il y ait le feu en tribunes, il faut aussi qu’il y ait un vrai duel sur le court. Fonseca a vite pris l’ascendant, dominateur dans l’échange, notamment derrière son fantastique coup droit. Hurkacz restait sur une finale à Genève contre Djokovic, et son genou semblait le tracasser. Il n’avait pratiquement que son service pour résister.

Fonseca, un France-Brésil au prochain tour

Les fans brésiliens n’ont eu à encourager « Jouaou » (on prononce ainsi, avec un « a » quasiment silencieux) que l’espace d’1h40, le temps que leur chouchou l’emporte en trois petits sets (6-2, 6-4, 6-2). Et ce succès presque trop facile donne envie d’en voir beaucoup plus, pour qu’on puisse mesurer un peu mieux le potentiel du phénomène, qui grandit tranquillement.

« Je suis jeune… J’acquiers de l’expérience à chaque instant, j’apprends beaucoup de cet environnement, et du circuit, et des attentes que l’on a. Tout ce que je peux faire, c’est jouer de mon mieux, bien jouer, en me concentrant sur les retours, sur les services », explique-t-il le plus simplement du monde.

Au prochain tour, Fonseca partira nettement favori contre Pierre-Hugues Herbert, même si on imagine un beau match France-Brésil en tribunes. Au 3e tour, ce pourrait être le premier gros test, face à Jack Draper ou Gaël Monfils. Et ce ne sera sans doute pas sur le 7, cette fois-ci…

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À propos de l'auteur
François Tesson
Alias « Tess ». Le fuoriclasse de la rédac. Football, cyclisme, tennis, rugby, volley, chessboxing: quelle que soit la discipline, François vous trouve toujours des sujets en or. Jaune, de préférence. Plusieurs Grandes Boucles, Grands Chelems et grands ponts à son actif, sans aucun contrôle positif. Point faible: à deux doigts de percer sur Snapchat.
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