Victorieux d’une finale d’anthologie contre Jannik Sinner, Carlos Alcaraz a remporté Roland-Garros pour la deuxième année consécutive. Mais si l’Espagnol a bien soulevé le trophée dimanche, il est sans doute inexact d’écrire qu’il a touché 2,55 millions d’euros, le chèque promis au lauréat du tournoi en simple messieurs et à la gagnante du simple dames, Coco Gauff.
Le journal El Economista indiquait lundi que Carlos Alcaraz allait devoir verser pas moins de 1 181 936 euros au fisc espagnol, soit un taux d’imposition de 46%. Mais c’est faux, selon Holger Rune. « Vous payez des impôts sur vos gains dans le pays où vous jouez », a rectifié le joueur danois sur X, avant d’ajouter ceci: « Je suis sûr que c’est plus de 46 % en France. »
Carlos Alcaraz va en effet devoir s’acquitter de ses impôts en France, avant ensuite d’être prélevé par le fisc espagnol. « Mais vous pouvez déduire vos dépenses », ajoute ainsi Holger Rune.
Alcaraz et les joueurs de tennis n’échappent pas aux impôts
Auteur d’un superbe parcours à l’Open d’Australie l’an passé, Arthur Cazaux avait expliqué il y a quelques semaines qu’il y avait une grosse différence entre les gains officiels des joueurs de tennis et la somme qu’ils touchent réellement.
« Sur les réseaux, il y en a qui disent : ‘Putain Cazaux, 21 ans, il a gagné 230 000 dollars en Australie, c’est énorme’. Je ne suis pas à plaindre mais pour parler de l’Australie, il faut savoir que les 230 000, c’est ce qui est écrit sur le papier, avait raconté l’Héraultais à FirstTeam. Donc ce qui est marqué sur ma fiche ATP, où j’ai gagné 1 million et quelques de prize money, ce n’est pas du tout ce qu’il y a dans mon compte en banque. Pour l’Australie, tu as déjà 46% de taxe. Tu arrives en France, de cette somme qu’il reste, tu as les impôts qui te prennent entre 25 et 30%, tu as l’Urssaf qui te prend 20%. Et donc tu arrives à une somme qui est quasiment un quart de celle affichée au départ. »
Il en sera de même pour Carlos Alcaraz, Coco Gauff et tous les
joueurs de Roland-Garros. C’est ce qui conduit certains à s’exiler
dans des paradis fiscaux. Relancé par un internaute qui
l’interrogeait sur le sujet, Holger Rune a reconnu que vivre à
Monaco avait ses avantages. « Pour la météo, les
installations de tennis et l’intimité », a-t-il répondu,
avec un petit clin d’œil qui veut tout dire.