Bertrand Latour et Canal+, c’est déjà fini. A en croire les informations du spécialiste médias Clément Garin, le journaliste de 32 ans a en effet décidé de quitter la chaîne cryptée un an seulement après son arrivée. La faute à RMC Sport, prêt à tout pour le recruter.
Pour le convaincre, RMC lui aurait en effet proposé d’avoir sa propre émission et de succéder à Jean Resseguié aux commentaires des principales affiches. Une offre assortie qui plus est d’une revalorisation salariale de quelque 20%. De quoi emporter ses dernières hésitations.
Interrogé l’hiver dernier par L’Equipe, Bertrand Latour se disait pourtant « ravi ». « Ce que je fais est conforme à ce qu’on m’avait dit : tous les dimanches au CFC, les soirées Ligue des champions et d’autres émissions comme Jour de Foot (le lundi sur Canal+ Foot). Je me sens avec la même liberté qu’auparavant, avec des gens avec lesquels j’apprécie de travailler », expliquait-il.
La liberté de ton de Bertrand Latour séduit
Mais d’autres avaient visiblement très envie de travailler avec lui. A l’en croire, c’est sa liberté de ton et son franc-parler qui séduisent ses employeurs. « On ne m’a jamais demandé de calmer mon ton et d’ailleurs je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles ils me prennent. C’est pour que je continue à être libre », a-t-il confié à ce sujet à son collègue Jordan Allouche.
Pour autant, Bertrand Latour se fixe lui-même des limites. « Je ne m’attaque jamais à l’humain. Je ne parle pas de leur vie privée, a-t-il assuré. J’ai conscience que ce n’est pas toujours agréable à entendre, mais à un moment donné, il y a aussi ces sommes dans le football parce qu’il y a de la presse et beaucoup de gens qui les regardent. C’est aussi la contrepartie du métier, ce sont des personnalités publiques. »
Il n’en reconnaît parfois avoir été trop loin ou tout du moins s’être trompé. « Bien sûr ! Tout le monde commet des erreurs dans son travail. Les footballeurs peuvent rater des contrôles ou des tirs. Nous, on peut rater une émission, comme un boulanger peut rater son pain. Après, on se remet en question, on voit ce que l’on peut mieux faire, a-t-il expliqué à ce sujet. On critique mais on peut aussi faire une autocritique, on a aussi une hiérarchie qui peut nous dire si c’est bien ou pas bien. Certains moments peuvent nous échapper. »