Pourquoi Giroud va revenir en équipe de France

Le 26 août dernier, Didier Deschamps communiquait une liste post-Euro sans le meilleur buteur en activité des Bleus: Olivier Giroud et ses 46 réalisations sous les drapeaux, à cinq longueurs du record absolu de Thierry Henry. Le sélectionneur de l’équipe de France justifiait ainsi son choix: « J’ai toujours fait des choix sportifs dans le sens de ce qui est le bien de l’équipe de France et en fonction de la concurrence. J’assume, c’est mon choix d’aujourd’hui. »

Et de poursuivre à l’adresse du buteur savoyard: « Je n’ai jamais eu de position radicale pour qui que ce soit. Olivier est toujours disponible, sa situation a changé, il a retrouvé du temps de jeu à Milan, c’est un choix sportif du moment. Il y a de la concurrence, Martial fait son retour. C’est mon choix aujourd’hui, à Olivier de continuer à être performant. » Des mots manifestement bien reçus par l’ancien Montpelliérain qui, trois jours plus tard, se fendra d’un doublé sous le maillot de l’AC Milan, en Serie A.

De retour pour le Final Four de la Ligue des nations ?

Alors quel avenir pour Olivier Giroud chez les Bleus ? L’argument de son temps de jeu – plutôt contradictoire au vu de ses précédentes références londoniennes, à Arsenal comme à Chelsea – n’étant assurément pas convaincant, reste celui de la concurrence ainsi brandi par Deschamps. Seulement, là encore, difficile de s’y tenir. Certes le retour de Karim Benzema a renvoyé l’intéressé au rang de joker pour ce qui est des schémas de prédilection de l’ancien entraîneur de l’OM. Mais à en juger les prestations poussives d’Anthony Martial sous le maillot frappé du coq – la dernière en date samedi, face à l’Ukraine, malgré un deuxième but à son crédit chez les A – les alternatives fiables au poste d’avant-centre en équipe de France ne sont pas légion.

« A nous de mettre la vitesse. Si on garde la balle derrière, il faut jouer vite, faire des passes verticales pour faire mal à l’adversaire. On a les joueurs pour ça, des joueurs techniques », estime Benzema dans une interview accordée à Téléfoot, refusant ainsi de céder à la panique alors que les Bleus restent sur une série historique de cinq matches nuls. Giroud, lui, apporte autre chose à la sélection de Deschamps: de la taille et de l’impact physique pour peser sur les défenses adverses et mettre dans les meilleures dispositions ses compagnons d’offensive, par un jeu de déviation souvent inspiré.

Sa qualité de finisseur du reste n’est plus à prouver. Y compris à l’échelle internationale. Au vu de la dynamique subie par les Bleus depuis l’Euro, un retour à cette simplicité apparente n’est certainement pas à exclure. Le pragmatique Deschamps y réfléchira sans doute à deux fois en octobre prochain, à l’heure de convoquer les joueurs appelés à disputer le Final Four de la Ligue des nations en Italie. Et notamment cette demi-finale programmée à Turin le 7 octobre contre la Belgique.