Le 12 juillet est une date à part dans l’histoire de l’équipe de France. Le 12 juillet 1998, les Bleus montaient en effet sur le toit du monde en donnant une leçon au Brésil sur la pelouse du Stade de France en finale de la Coupe du monde (3-0). L’aventure avait débuté un mois plus tôt au Stade Vélodrome face à l’Afrique du Sud.
Et si les Bleus l’avaient emporté 3-0, cette entrée en lice n’avait pas forcément convaincu. Mais en dépit des nombreuses critiques, Aimé Jacquet était sûr de lui et surtout de ses troupes. Et pour tous les acteurs de ce premier sacre mondial, l’ancien sélectionneur tricolore est bien le premier artisan de cette inoubliable conquête.
« Respect éternel pour Aimé », avait ainsi confié Didier Deschamps face aux caméras de Téléfoot l’hiver dernier, Thierry Henry embrayant en décrivant un entraîneur « à l’écoute de ses troupes, respectant chaque joueur ». « Il a su nous mettre en confiance, nous convaincre que tout était possible si on respectait le collectif et si chacun apportait sa pierre à l’équipe », avait poursuivi l’actuel patron des Bleus.
Aimé Jacquet, « un meneur d’hommes hors-pair »
A l’instar de ces deux anciens cadres de l’équipe de France, les Bleus ont toujours été dithyrambiques au sujet de leur ancien sélectionneur. Bixente Lizarazu avait même eu les larmes aux yeux sur le divan de Michel Drucker en parlant d’Aimé Jacquet. « Six mois avant la Coupe du Monde, j’étais encore dans le trou. J’avais une pubalgie et j’ai galéré pendant presque un an et demi avec ça. Pourtant, Aimé jacquet m’a toujours appelé. Il est venu me voir à Munich et il m’a dit de faire tout ce qu’il faut en termes de soin et de récupération pour revenir à 100% et être son arrière gauche », avait-il raconté, ajoutant: « C’est dans ces moments-là que tu sais sur qui tu peux compter. »
Fabien Barthez s’est également montré particulièrement élogieux par le passé lorsqu’il fut question du héros de l’homme à l’origine du sacre de 98. « Aimé a été le principal architecte de la victoire à la Coupe du monde. Il a été un meneur d’hommes hors-pair et a su nous persuader qu’on pouvait décrocher cette étoile. Même lorsqu’on était en difficultés lors de la préparation. On avait foi en nous », avait-il expliqué. Une foi qui ne s’est jamais étiolée en un quart de siècle.
« Aimé Jacquet, c’était un protecteur, il prenait tous les coups. On sait tous qu’on lui doit beaucoup », a de son côté raconté Alain Boghossian, éternellement reconnaissant pour celui qui a su transformer l’image des Bleus.