La recette est connue, mais elle fonctionne toujours. Gaël Monfils à Roland-Garros, en soirée si possible. C’est l’assurance d’un spectacle sur le court. Les chanceux qui étaient sur le court Philippe-Chatrier mardi soir n’ont pas eu à s’en plaindre. Qui savait que ce match opposait « seulement » le 42e et le 90e mondial ? Peu importe, il y avait « La Monf ».
Gaël Monfils a encore écrit une nouvelle page de son histoire avec le public français. Mené deux manches à zéro, l’ancien n°1 français s’est offert une remontée fantastique pour l’emporter en cinq sets (4-6, 3-6, 6-1, 7-6 [4], 6-1), dans une ambiance électrique. Le match du siècle ? Sans doute pas. Mais une bonne soirée de tennis, une de plus.
« Gaël Monfils fait partie de ses joueurs qui, quand il gagne, tout le monde gagne. Je le jure, il est dans le Top 3 des joueurs les plus aimés », s’est enflammé un fan britannique sur les réseaux sociaux.
Monfils, l’homme des « night-sessions »
On ira pas jusque là, mais il est vrai que c’est toujours un bonheur de voir Gaël Monfils, à 38 ans, continuer à enflammer les foules. Il y a deux ans, il s’est offert un autre come-back mémorable contre Baez, en remontant un 4-0 dans le cinquième set. Ce match contre Dellien s’ajoute à sa collection personnelle.
Monfils enchaînera jeudi par une nouvelle session de soirée, contre Jack Draper. Et ça le réjouit. « J’adore la night session. Je trouve ça fabuleux. À chaque fois j’ai cette chance. Et honnêtement, c’est juste extraordinaire. Donc j’essaie de bien la saisir à chaque fois », a-t-il confié.
Pour les organisateurs, il n’est pas toujours évident de choisir le bon client à envoyer en soirée. Car « night-session » veut dire fin tardive, récupération plus difficile, et les « top players » préfèrent être programmés sur ce créneau avec parcimonie. Mais pas Monfils.
» Quand Amélie (Mauresmo) me demande (de jouer en soirée, ndlr), je lui dis que je suis à bloc, et que je pourrai assumer quoi qu’il se passe, bien jouer ou non, mais assumer », a expliqué Monfils, qui a fait peur à tout le monde en se blessant dès le premier jeu contre Dellien. Mais à Paris, devant les siens, il en fallait plus pour qu’il lâche l’affaire.
Jack Draper, son adversaire jeudi soir, est prévenu. Le Britannique est tête de série n°5 du tournoi, c’est client bien plus redoutable que Dellien, il frappe très fort. Mais « La Monf » est prêt pour le combat, et il ne sera pas seul.