Marc Lièvremont reste toujours le dernier sélectionneur tricolore à avoir su mener l’équipe de France sur le toit de l’Europe et à la conquête du Grand Chelem. C’était lors du Tournoi 2010. Huit ans plus tard et les Bleus de Brunel, son successeur, n’ont pu faire mieux que quatrièmes de l’édition qui s’est achevée le week-end dernier. Et pourtant, l’ancien troisième ligne dresse un bilan plutôt positif de la compétition.
️ "Personne ne s’est amusé à jouer le #XVDeFrance sur ce tournoi (…) Il y a eu une progression" Marc Lièvremont sur #PDGFRA #CRC pic.twitter.com/8lx3bng7Hw
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« Ce qui est certain, c’est que personne ne s’est pas amusé à jouer l’équipe de France sur ce Tournoi, Tout le monde en a bavé, à commencer par les Irlandais » (vainqueurs 15-13 en ouverture sur un drop de Sexton à la dernière seconde, ndlr), retient le consultant du Canal Rugby Club sur Canal+. Sans s’attacher outre mesure à la troisième défaite concédée au pays de Galles. « Sur les chiffres, on peut leur faire dire ce qu’on veut, mais l’équipe de France a bien fini son Tournoi, il y a eu une progression ; elle a certainement joué samedi, notamment en deuxième mi-temps, son rugby le plus abouti à Cardiff, alors qu’on lui promettait l’enfer, assure-t-il. Les Gallois nous ont paru empêtrés, et certainement que le mérite en revient à cette équipe de France. » La contre-performance spectaculaire à Cardiff d’un François Trinh-Duc, dont on se souvient que Marc Lièvremont l’avait destitué en plein Mondial 2011 pour lui préférer Morgan Parra à l’ouverture, semble rester à ses yeux un épiphénomène…
Il épargne Trinh-Duc…
« Il y a eu d’autres déchets dans le jeu de l’équipe de France, et de François Trinh-Duc, c’est vrai, plus particulièrement, convient-il. Mais, sur les contenus, on devait gagner ce match face à cette équipe de Galles qui s’est retrouvée sans solution à aucun moment, qui a inscrit un essai opportuniste et qui a eu très peu de ballons à jouer. (…) Et puis, j’y reviens, cette deuxième mi-temps où, l’équipe de France, avec un jeu qui peut paraître minimaliste, mais avec des retours dans les côtés fermés, la puissance de Bastareaud sur le milieu du terrain, une défense de fer, une meilleure discipline, une meilleure conquête… Tous les atouts étaient là pour gagner. » Et de considérer : « Il manque peut-être le talent de certains joueurs ou une plus grande expérience collective. » Le meilleur serait devant ce XV de France en chantier peut-être, mais qui a su se retrouver sur les fondamentaux et reprendre le fil de sa performance.
Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud, ça n’est pas très sexy, mais… »Moi, ce qui me plaît sur ces cinq matches, c’est la continuité, le sens, la cohésion, pas de place au doute… Après, on a un rugby qui est certes restrictif, qui fait déjouer l’adversaire, qui est illustré par nos leaders, expose le finaliste de la Coupe du monde 2011. Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud, ça n’est pas très sexy, ça manque très certainement de complémentarité, mais le staff sort avec pas mal de convictions, avec un paquet d’avants solides, des joueurs qui se sont installés, je pense en premier lieu à (Yacouba) Camara, d’autres qui sont revenus… » Bref, on l’aura compris, Marc Lièvremont, à la différence de certains observateurs prompts à ne retenir que la régression d’un Tournoi sur l’autre d’une équipe de France placée sur le podium l’an passé (3e), a, lui, aimé les Bleus de Brunel.
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