Qui dit natation, dit Léon Marchand. C’est une bénédiction pour une discipline d’avoir un tel porte-drapeau, performant et apprécié par le public. C’est aussi un casse-tête, parfois, quand il faut faire sans lui.
C’est le problème rencontré par la Fédération Française de Natation (FFN), confrontée au forfait de Léon Marchand pour les championnats de France, qui auront lieu du 14 au 19 prochains à Montpellier.

Léon Marchand, la star de la natation française.
Tous les meilleurs nageurs français seront présents pour ce rendez-vous, où seront distribués les billets pour les championnats du monde (27 juillet-3 août). Seul Léon Marchand, qui a demandé à faire l’impasse pour alléger son calendrier, a eu droit à une exemption. Le Toulousain devra tout de même réaliser les minimas fixés pour décrocher son billet pour Singapour.
Léon Marchand, une absence qui coûter cher
Pour la FFN, des « France » avec ou sans Léon Marchand, ce n’est pas la même chose. Il y aura dans le bassin la crème de la natation tricolore, mais pas le meilleur de tous. « Sans Léon, les autres passent au second plan. On a pourtant un super plateau. C’est un peu un seul être vous manque et tout est dépeuplé, regrette Laurent Ciubini, directeur général de la Fédé, dans les colonnes de L’Equipe. Les dispositions prises à son sujet permettront de le faire durer et on aura l’occasion de le revoir. Mais sur cet événement, c’est assez dramatique. »
Les organisateurs espéraient récupérer 160 000 euros grâce à la billetterie. Ils devraient finalement obtenir environ 110 000 euros de recettes au guichet. « Des gens demandent même de rembourser leurs billets », prolonge Bernard Dalmon, le président de la Ligue Occitanie. Même chose avec les partenariats privés, où certaines entreprises avaient conditionné leur venue à la présence du quadruple champion olympique. Au total, le manque à gagner de l’absence de Léon Marchand est chiffré à 130 000 euros.