Teddy Riner a vécu un été de rêve à Paris. Les Jeux Olympiques n’avaient pas encore commencé qu’il a eu droit à un premier bonheur en étant désigné par Tony Estanguet pour allumer la vasque olympique aux côtés de Marie-José Pérec. « Je ne réalise pas, je suis dans mon lit avec ma femme et je me contiens comme un gamin. Mais quand je raccroche, on se regarde et là on exulte de joie. Comme un gamin, je saute sur le mit, a-t-il ainsi raconté sur le plateau de C à vous. C’est extraordinaire de vivre ce moment. Grand sourire, mais on a eu la pression. On représente la France, il ne fallait pas se louper ! »
Mais le meilleur était encore à venir pour le judoka. Le Guadeloupéen a en effet réussi son incroyable pari de décrocher un nouveau titre chez les poids lourds, le troisième après les sacres de 2012 à Londres et de 2016 à Rio. Et ce avant de mener les Bleus, le lendemain, au titre par équipes, Teddy Riner s’offrant le luxe de remporter le combat décisif après une première victoire face au poids lourd japonais Tatsuru Saito.
« Je ne veux pas qu’on me retire quoi que ce soit »
Reparti de Paris avec deux nouvelles médailles d’or et devenu le sportif français le plus titré aux Jeux Olympiques, sur la même ligne que Martin Fourcade, Teddy Riner pouvait savourer. Le natif des Abymes a tout particulièrement goûté son succès en finale face au Sud-Coréen Minjong Kim, remportée par un ippon à 16 secondes de la fin du combat. « J’en ai rêvé toute ma carrière d’avoir un ippon sur une finale olympique. J’en ai rêvé pendant des années, mais quand on arrive à une finale olympique, ça ne se joue à rien. Et là, avoir eu cette occasion à la maison, avec une ambiance comme celle-ci, j’en ai rêvé », a-t-il expliqué.
Teddy Riner a néanmoins dû rester sobre après sa victoire. De son propre aveu, il craignait en effet de perdre sa médaille en célébrant trop ce succès. « Je me contiens. Car il y a un cadre dans le judo. On n’a pas le droit de trop festoyer tant qu’on n’a pas salué. Et comme je ne veux pas qu’on me retire quoi que ce soit, qu’il y ait une excuse pour me retirer cette médaille, je fais les choses sobrement. Je salue et ensuite, je festoie », a-t-il assuré.
