« C’est un choc. Un coup terrible pour tous ceux qui aiment profondément l’Olympique Lyonnais. » Après l’annonce de la rétrogradation en Ligue 2 de son club de toujours, Jean-Michel Aulas avait exprimé son émotion.
« Pendant 36 ans, j’ai veillé à ce que jamais une telle situation ne puisse se produire. J’ai tout donné pour bâtir un club solide, respecté, ambitieux et sain financièrement, s’était permis d’ajouter l’ancien propriétaire de l’OL, qui a cédé le club à John Textor en 2022. Aujourd’hui, c’est la tristesse qui domine. Et une immense incompréhension. »
Le message était passé, même si Aulas ajoutera qu’il souhaitait pas en dire trop, « par respect pour les institutions. » Le dirigeant de 76 ans est un fin communication, et aussi un habile politique. C’est d’ailleurs sur ce terrain de jeu qu’il officie désormais.
Aulas à Lyon, retour sur le devant de la scène
Depuis février 2025, Jean-Michel Aulas ne cache plus son ambition de briguer la mairie de Lyon aux Municipales l’an prochain. Opposé politiquement au maire sortant Grégory Doucet, l’ancien patron de l’OL a de bonnes raisons d’y croire.
Le sondage Harris Interactive/ Toluna publié cette semaine par ActuLyon le place d’ailleurs en tête des intentions de vote. Soutenu par Horizons, Renaissance, le MoDem, Les Républicains, la liste portée par Jean-Michel Aulas recueilleraient 36% des suffrages. C’est neuf points de plus que l’écologiste Grégory Doucet (23%), qui bénéficie de son côté de l’appui du PS et du PCM.
« Cette dynamique repose sur une capacité de rassemblement bien au-delà des clivages partisans traditionnels, observe Jean-Daniel Lévy, Directeur délégué – Stratégies politiques et d’opinion d’Harris Interactive.Jean-Michel Aulas recueille 73 % des anciens électeurs de Yann Cucherat (LREM), 68 % de ceux d’Étienne Blanc (LR), 54 % des électeurs d’Emmanuel Macron, mais aussi 13 % de ceux qui avaient voté pour Grégory Doucet en 2020. Il est le seul à agréger de façon aussi nette des électorats issus du centre, de la droite républicaine, et d’une partie de la gauche modérée. » A Lyon, Aulas pourrait donc vite revenir aux affaires…